Des chauffeurs d'autobus scolaires en grève dès aujourd'hui
Ça va compliquer la vie à beaucoup de parents
Ayoye
Deux syndicats du transport scolaire déclenchent une grève à partir d'aujourd'hui, a annoncé la CSN dans un communiqué. Une grève qui va durer deux jours.
« En ce matin du 16 octobre à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont déclenché une grève de deux jours », peut-on lire au début du communiqué.
Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, justifie cette décision par des rémunérations insuffisantes.
« Nos salaires varient de 18,12 $ à 20,20 $ l’heure, ce qui est nettement insuffisant pour les grandes responsabilités que sont les nôtres. En tenant compte des nouvelles sommes que les transporteurs scolaires ont reçues du gouvernement, nos employeurs ont clairement les moyens de bonifier notre rémunération », explique-t-il.
Jean-Denis Simard espère que la situation sera réglée au plus vite. « « Ce n’est jamais de gaîté de cœur que nous décidons de recourir à la grève, mais la situation actuelle ne nous laisse pas le choix (...) Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens, depuis le tout début de notre négociation , souligne-t-il.
« Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier », précise le communiqué de la CSN.
Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, s'est également exprimé sur la question.
« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus », a-t-il indiqué.
Selon lui, la situation peut-être se régler assez vite. « Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien », précise-t-il.